Après la sortie de Pop Star Academy sur Netflix, le documentaire sur la création du groupe Katseye, beaucoup attendaient de l’après des candidates n’ayant pas été sélectionnées dans le groupe. Parmi elles, une avait fait la controverse aussi bonne que mauvaise : Adéla. La jeune artiste n’est pas restée dans l’ombre longtemps et sort son premier EP, The Provocateur. Retour sur la création de ce qui pourrait bien être le début d’une très grande carrière !
Dream Academy – Là où tout a basculé commencé.
En 2022, Hybe Records, le label coréen connu pour avoir créé des groupes emblématiques comme BTS ou plus récemment, LE SSERAFIM, part à Los Angeles pour créer un groupe international féminin à leur sauce K-POP avec le label Interscope Geffen. Ils ouvrent les auditions au monde entier et prennent soin de recruter des jeunes filles, souvent adolescentes, de partout. Parmi elles, on retrouve Adélà Jergova, originaire de Bratislava en Slovaquie. Ces auditions leur permettent de trouver des potentielles chanteuses/danseuses qu’ils entraîneront à devenir les idoles de K-POP qu’ils recherchent. Et bien que certaines aient encore des lacunes en danse ou en chant, Adélà, elle, n’est pas dans ce panier. Plus jeune, ses talents en danse classique l’emmènent à Moscou, à Vienne et puis à Londres. Elle a aussi commencé à chanter jeune et s’est intéressée à la production et à la composition de chansons. Sur papier, elle est un couteau suisse qui devrait l’emmener jusqu’au bout du programme, mais malheureusement, son talent ne suffira pas.
Pour comprendre comment les choses ont basculé, il faut comprendre le processus de Hybe. Pour créer un groupe, le label avait besoin d’un lot de personnes assez élevées pour procéder par élimination. Toutes les candidates sélectionnées sont invitées à déménager à Los Angeles pour commencer les entraînements intensifs propres au monde de KPOP. Elles apprennent à danser, chanter, combiner les deux. Elles apprennent à avoir une présence et une prestance dignes de performances pop de renom. En basket ou en talon, elles passent par tout. Cependant, la réalité du milieu sait très bien que le talent ne suffit pas, la personnalité est un facteur tout aussi important. Cette « star quality » qu’ils aiment bien nommer comporte aussi bien leur beauté physique que leur capital sympathie qui fera qu’un jour, elles auront autant de fans qu’un Jimin ou Jungkook de BTS. C’est pourquoi, sans que les filles soient au courant, cette zone d’entraînement est devenue un survival show, un concours de popularité ouvert aux internautes, “Dream Academy”. Après des mois d’entraînements, les jeunes filles sont invitées à se présenter sur les réseaux sociaux, leurs performances sont aussi publiées. Elles auront 3 missions éliminatoires rudes qui seront mises au vote du public. La première mission éliminera 2 personnes sur les 20 restantes, et déterminera quelles 18 candidates continueront l’aventure à Séoul, en Corée du Sud. Cette sélection est celle qui a eu raison d’Adéla. Mais qu’est-ce qu’on lui reprochait ?
Un look un peu bimbo ? Une allure arrogante ? Une sorte de « Mean Girl » ? Après analyse, ce sera plutôt sa confiance en elle, peut-être mal interprétée par le public qui n’aura pas été convaincu. Un choc aussi grand pour elle que pour les autres candidates et la production, car son talent était indéniable.
Juste avant son départ émouvant, Adéla encourage les autres candidats en leur disant : « Ne doutez pas de vous, car le talent, vous l’avez. Si ici cela ne fonctionne pas, vous pouvez aussi le faire seule. » Un conseil qu’elle n’a pas manqué à mettre en action. Cependant, elle n’a pas manqué d’exprimer sa déception sur TikTok et dans le documentaire. La production ne s’en cache pas, bien que le talent et le produit principal soldé, la popularité est ce qui construit la fanbase. Le but du survival show est de s’assurer qu’il y aura une fanbase solide lorsque le groupe sera formé et donc, des clients. Bien que son talent ait fait l’unanimité des professeurs et de la production, elle n’a, à ce moment-là, pas fait celle du public. Une déception qui confirme une bonne chose : Adéla n’est pas une artiste d’un girl group, mais bien une artiste solo.
The Provacateur – sa petite vengeance
En septembre 2024, elle sort son premier single « HOMEWRECKED », une chanson poignante qui l’affirme en tant que chanteuse pop. Mais sa hype sera confirmée par son deuxième single, « Superscar », sorti en décembre. Tout le monde la remarque, entre autres Grimes, qui produit son prochain single « Machine Girl » en plus d’apparaître dans le clip. Dans ses chansons, elle ne garde pas sa langue dans sa poche : entre les entraînements intenses d’Hybe, l’industrie dans laquelle elle s’inscrit, et les critiques envers elle, surtout à la suite de la sortie du documentaire, elle dit tout. Adéla se veut honnête, provocatrice, vulnérable et toujours on beat. On y retrouve des influences de Robyn, Lady Gaga, Britney Spears ou même Grimes elle-même. Tout ce qu’on prête à Tate McRae ou Addison Rae (toutes deux magnifiques dans leur art) semble maximisé dans Adéla.
Son EP qui porte bien son nom « The Provocateur » promet d’être le début d’une artiste pop tout compris. Lors de son départ de Dream Academy, la production de Hybe avait dit qu’elle serait plus une artiste solo que de groupe, et ils avaient raison.
Le 8 septembre, Adéla commence sa première mini-tournée complètement sold out à Londres.


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