“The Clearing” : un peu d’eau et de fraiche air offert par Wolf Alice

Note : 4/5

Après la sortie des singles « Bloom, Baby, Bloom », « The Sofa » et « White Horses », le groupe britannique Wolf Alice sort son quatrième opus « The Clearing ». Un album indie-rock avec des inspirations venant de la pop, de la country, et un peu de Fleetwood Mac tout en restant bien anglais, c’est un pari réussi pour le groupe qui montre qu’après 10 ans d’expérience, on peut toujours surprendre.

Après leur troisième album « Blue Weekend » qui avait fait l’unanimité en 2021, Wolf Alice a bien grandi ces trois dernières années. Signé au label indépendant « Dirty Hit » depuis leurs débuts, après avoir fini leur contrat de trois albums, ils signent un nouveau contrat en 2024 avec Columbia Records (tenu par Sony). Une grande signature mûre qui promet un grand renouveau pour le groupe!

Mature est un mot qui décrit bien « The Clearing ». Contrairement à ses précédents albums, il se veut grandi et mûri à l’image du groupe qui a bien grandi ces 10 dernières années. Lors de leur présentation de leur album à Bruxelles à l’ICP Studio, Ellie Rowsell, chanteuse principale du groupe, parle d’inspirations de chansons feel good qu’ils écoutaient lors de l’enregistrement de l’album comme « Happiness » d’Alexis Jordan (sa go-to song d’avant-scène) ou de Fleetwood Mac. On retrouve d’ailleurs pas mal de Stevie Nicks et un peu de country dans « Passenger Seat » et « Safe in the World ». Mais on retrouve tout de même les sons classiques rock qui font de Wolf Alice un groupe intemporel. L’ouverture de l’album, « Thorns », et sa conclusion « The Sofa », sonnent comme une chanson de variété anglaise indémodable autant dans leur thème que dans leur son. Et comme le reste de l’album, on sent l’envie de ces chansons de se vivre live. Ils le disent eux-mêmes, leur premier single « Bloom, Baby, Bloom », dernière chanson à avoir été enregistrée, a été écrite par Ellie avec sa performance en tête. Un exercice de voix pour elle qu’elle ne rate plus. Ses ascenseurs vocalistes sont tellement maîtrisés qu’ils montrent une assurance sur scène qui ne fait que monter.

Coup de cœur de l’album : « Thorns » – Wolf Alice

Une ouverture d’album qui donne la cadence. Ce qui m’a profondément touché est le fond de cette chanson qui parle justement de ses souffrances dans ses propres chansons. Est-ce du narcissisme ou du masochisme de le faire ? Chanter et danser sur une chanson qui parle de nos peines de cœur ? On a beaucoup accusé des artistes comme Taylor Swift de monétiser ses peines de cœur. Mais peut-être que c’est plutôt une sorte de thérapie, au plus on en parle, au moins on en souffre. La chanson parle de l’essence même d’écrire une chanson sur sa douleur et comment on peut le vivre comme un exorcisme. Un sentiment souvent incompris par les critiques de Taylor Swift par exemple!

Columbia et Sony ont bien montré qu’ils ont confiance en Wolf Alice et cet album, car en septembre, ils commencent une tournée de Zénith. Ils seront à Forest National le 24 novembre 2025.

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